Présidentielles : l’indigence d’un débat

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Ahmed Halfaoui

Le « quatrième mandat » voilà le sujet et la ligne de démarcation cardinale. D’un côté ceux qui sont immédiatement portés sur les barricades du « non », de l’autre ceux qui sont « pour », ceux qui sont « neutres » et tous ceux qui croient que le problème se trouve ailleurs que là où l’on veut les entraîner.

Nous n’y pouvons rien et personne n’y est pour quelque chose dans le fait que la configuration de l’espace politique ne corresponde pas à la référence européenne, même si toutefois il n’y a pas loin de la social-démocratie au néolibéralisme et que les frontières réelles ne semblent pas aussi nettes qu’il y paraît, extrême-droite, droite, centre-droit, centre gauche, gauche, extrême-gauche, ultra-gauche…

Chaque parti clairement estampillé. Ce n’est pas ainsi chez nous. Pourtant ce sont toujours les mêmes leviers qui déterminent les attitudes des uns et des autres, ici et ailleurs. C’est pour cela que celui qui s’attarde un tout petit peu sur les « alliances » pourra aisément dénicher les intérêts qui les sous-tendent.

Prenons les « anti quatrième mandat ». La position en soi ne pourrait avoir aucune signification, si elle ne correspondait pas, pour partie, à un certain discours qui prospère, autour d’une vision ultralibérale de l’économie et de « propositions de réformes », vulgarisées à l’infini.

Cette catégorie se compose aussi bien de nouveaux venus, de ce qui reste du MSP, que de centrifugés du bloc social dominant. Gravitent autour des nuances indéfinissables et sans grand intérêt pour la compréhension des choses.

Ainsi, le candidat Bouteflika, quatre fois récidiviste, serait l’adversaire à abattre, parce qu’il représente l’atout inestimable des courants adverses, ceux qui incarnent l’obstacle à la refonte des règles de gestion des affaires du pays.

Les « anti » n’ont pas de candidat assez populaire, ou ne se considèrent pas individuellement aptes à concourir avec lui. Ils espèrent donc l’écarter pour se donner une chance d’être élus. Ceux qui soutiennent un « quatrième mandat », plus nombreux il faut le noter, semblent ne pas disposer, eux aussi, d’un candidat de rechange et ne voient pas de raison de s’affaiblir au profit de la partie adverse. Eux trouvent leur compte dans le fonctionnement actuel du système, veulent pouvoir voir venir cinq années encore ou craignent l’aventure ou le risque d’instabilité.

A ce titre et en marge, dans la société réelle, il serait très instructif de se pencher sur le satisfecit accordé au gouvernement de Sellal, en provenance du patronat privé. Une attitude significative, à plusieurs égards, d’un attachement à la continuité et d’une réticence au « changement ».

Tout ne s’affiche peut-être pas très clairement, mais il est indéniable que Bouteflika constitue pour tous un enjeu. Il manque juste que chacun s’épanche sur ce qui le dérange ou qui l’arrange. Le numéro du mandat deviendra, de fait, inutile pour laisser place aux desiderata réels.

Ahmed Halfaoui

Ecrit le 9 avril 2013 « Les Débats »

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