Colonisation de l’Algérie : Les indépendances programmées (2/4)

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Reçu, ce 10 avril 2010, de Jonathan Klein, professeur de littérature à Bakersfield, en Californie, ce message où il est question...

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Remarques

On trouve des explications différentes, sur le phénomène de décolonisation.

Les origines, pour certains :
« Les origines de la décolonisation sont multiples, complexes et différentes selon les pays mais trois éléments ont joué un rôle majeur dans le processus de décolonisation : la volonté d’indépendance des peuples colonisés, la Seconde Guerre mondiale qui a ébranlé le mythe de l’invulnérabilité des puissances coloniales et enfin l’existence d’un contexte international anticolonialiste dont l’ONU a été la tribune. » (http://www.histoirealacarte.com).
Non, elles furent programmées et bien préparées… L’ONU elle-même ne fut elle pas créée pour assurer ce cheminement. Et qui décidait de quoi.

Une autre vision, plus réaliste :
« Pour l’Afrique, 1960 est l’année du destin…
« Année magique », « année du chiffre des choses », selon l’expression du leader malien, le poète Léopold Sédar Senghor, « tournant de l’histoire », il n’est image qui ait paru trop forte aux Africains eux-mêmes ou aux observateurs. L’un d’eux, faisant le bilan des bouleversements qui attendent le monde, pouvait écrire : « 1960 ne représentera pas seulement le tournant du demi-siècle mais le tournant de toute une ère… »
… Il y a eu Saint-Louis, l’offre au Mali de son indépendance, et, au-delà du Mali, à toutes nos anciennes colonies. C’est le premier pas vers un nouveau destin français dans une Afrique indépendante et néanmoins liée à la Communauté
2 octobre 1958 : La Guinée obtient son indépendance totale.
1960 Au fil des mois, la plupart des pays d’Afrique noire deviennent indépendants : le Cameroun (1er janvier), le Togo (27 avril), le Mali (20 juin), le Dahomey (actuel Bénin ; 1er août), le Niger (3 août), la Haute-Volta (actuel Burkina Faso ; 5 août), la Côte d’Ivoire (7 août), le Tchad (11 août), la République centrafricaine (Oubangui-Chari ; 13 août), le Congo français (actuelle République démocratique du Congo ; 15 août), le Gabon (17 août), le Sénégal (20 août) et la Mauritanie (28 novembre).
27 juin 1977 : Djibouti obtient son indépendance. »
(Quand l’Afrique noire obtenait son indépendance. Par Claude Krief, publié le 17/08/2010. http://www.lexpress.fr)

Avec cela, qui pourrait ne pas comprendre ou déceler anguille sous roche.
Les historiens de l’Algérie et leurs limites:
– « L’histoire est tributaire de celui qui la raconte. Par certains côtés elle est un excellent leurre. Certains la racontent avec désintéressement, en y mettant une certaine passion, d’autres la racontent en fonction d’un but et d’un objectif. Ainsi, l’histoire demeure une pâte molle que l’on pétri à sa convenance. Il appartient dès lors au lecteur de se faire une idée juste en étant animé d’une certaine perspicacité pour justement éviter de se leurrer. »
N. Bousdira.

– Pour certains, La pérennité de l’Algérie française était pour eux un dogme qui leur interdisait de la remettre en question.
« Il convient de distinguer parmi les historiens de l’Algérie et de la guerre d’Algérie plusieurs générations qui se distinguent par leur rapport aux événements étudiés…
La première est celle des historiens qui ont connu l’Algérie coloniale sans avoir assisté à sa remise en cause radicale après la Seconde guerre mondiale. À vrai dire, il s’agit plutôt de « géographes historiens amateurs » (comme Émile-Félix Gautier et Augustin Bernard) que d’historiens proprement dits, car ces derniers étudiaient les faits avec au moins deux tiers de siècle de retard, suivant les préceptes de l’école historique dite « méthodique ». La pérennité de l’Algérie française était pour eux un dogme qui leur interdisait de la remettre en question, au moins jusqu’au début des années 1930… »
(Historiens de la guerre d’Algérie : quels engagements ? Guy Pervillé. p. 105-118).

– « Un seul domaine reste en dehors du champ de cette relecture : c’est celui de l’histoire coloniale. Celle-ci est trop souvent tombée dans la dénonciation polémique et le pamphlet injurieux. Le cas de l’historiographie algérienne est à cet égard caricatural. Ce retard est inexplicable. »
(Historiens de la guerre d’Algérie : quels engagements ? Guy Pervillé. p. 105-118).

– La loi du 23 février 2005 glorifiant la colonisation française…
… ces lois qui sont aussi des lois pénales dangereuses pour la liberté du travail des historiens…
Les devoirs de mémoire, de justice, et d’histoire… utopie ou fantasmes !
« S’agissant de drames récents dont la mémoire risque d’être transmise déformée aux jeunes générations qui n’ont connu ni “l’Algérie de papa” ni “l’Algérie des colonialistes”, les historiens ont le devoir d’être plus prudents encore que leur métier ne l’exige habituellement. Si l’objectivité est philosophiquement impossible, l’impartialité est une vertu que tout historien peut et doit s’imposer » »
(Historiens de la guerre d’Algérie : quels engagements ? Guy Pervillé. p. 105-118).

– les pressions qui veulent imposer, en France, une histoire officielle.
« l’un des principaux objectifs du colloque est atteint : de mettre à la disposition du grand public, ainsi que des spécialistes universitaires, une mise au point de « l’histoire des historiens » pour contrecarrer les pressions qui veulent imposer, en France, une histoire officielle émanant de certains « lobbies de mémoire » (et qui risquait, au moment de l’organisation du colloque, de se faire entériner par l’article 4 de la loi du 23 février 2005), et en Algérie, une histoire officialisée depuis longtemps par l’appareil du pouvoir, doublée d’une absence d’histoire librement discutée dans le domaine public. »
(meynier_gilbert_et_abecassisfrederic_pr_unehist_francoalg_enfiniraveclespressionsofficielles_remmmrevuesorg : http://remmm.revues.org/7257).

– Ainsi, tout dépendra de la « liberté » des historiens et de leur objectivité. Leur liberté est bien « définie » par des lois… de plus en plus s’opposant à toute vérité, analyse ou doute sur tout ce qui est « dicté » par les politiques, si bien que bientôt ce ne sera qu’eux qui pourront relater les « histoires ». Ils définissent les programmes scolaires et se font même académiciens (Enlever les accents, par exemple, sans passer par l’Académie Française)… Ils sont partout : argent, pouvoir, lois, gouvernance, sauf à l’écoute et au service de leurs peuples !

– Colloque sur les dénis de l’histoire, au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, en Décembre 2006, je crois.
Les falsifications de l’Histoire accompagnent les Exterminations et les génocides comme leur ombre.
Elles sont comme le prolongement du crime lorsque la vie est redevenue « normale ». Elles revêtent des formes innombrables, dont les plus constantes sont la mise en place de récits falsifiés des événements, récits dotés d’une plus ou moins grande légitimité selon la qualité de ceux qui les émettent. Mais elles passent aussi par l’effacement des traces, la rétention ou la destruction des archives, la réduction au silence des témoins, l’emploi systématique d’euphémismes ou d’expressions inappropriées, l’imposition d’un enseignement de l’Histoire tendancieux, lacunaire ou mensonger et de « versions officielles », la lutte contre la diffusion des versions plus véridiques et contre l’apparition d’un espace public de discussion.
Ce que l’on nomme couramment «révisionnisme» ne saurait ainsi se réduire à l’agitation conduite par quelques groupes de fanatiques et à leurs récits aberrants, comme c’est le cas dans des pays comme la France ou les Etats-Unis, où la mise en doute de l’existence des chambres à gaz demeure, pour l’essentiel, le fait de quelques personnes isolées. Tout au contraire sont le plus souvent en cause, dans les falsifications de l’Histoire moderne et contemporaine, de puissantes coalitions d’intérêts variés, impliquant des autorités établies, des forces sociales et économiques, des groupes communautaires, des secteurs d’opinion, des personnalités politiques ou intellectuelles…
Plus les actions criminelles ou les violences massives ont découlé de décisions prises par des autorités légitimes, et plus s’avèrent en général persistantes et variées les tentatives de faire perdurer des récits falsifiés ou lacunaires.

Pétition pour l’abrogation des articles de loi contraignant la recherche et l’enseignement de l’Histoire. Libération, mardi 13 décembre 2005.
Ici, un extrait.
« Émus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l’appréciation des événements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants :
– L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.
– L’histoire n’est pas la morale. L’historien n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamner, il explique.
– L’histoire n’est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l’État, même animée des meilleures intentions, n’est pas la politique de l’histoire. – C’est en violation de ces principes que des articles de lois successives notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005 ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites. »
Signée par 19 historiens et intellectuels français.

– Une seule phrase aurait suffi:
« L’Histoire n’est pas et ne doit pas être le cahier journal des rois ! »
Conclusion d’Ibn Khaldoun, le père de « L’Histoire ». Il en a fait une science, une discipline, entièrement indépendante de tout travers, avec tout ce qui peut en découler.
Mais quand on ne connaît pas cette « histoire » ou qu’on s’obstine à nier plus de mille ans d’histoire, on ne doit pas s’étonner de se retrouver « Singe du Maître ! »
Heureusement qu’il y a des gens qui s’en aperçoivent et refusent de le rester ! Faites et rétablissez « Toute L’Histoire ».

Quand on voit ce que l’on a pu inventer pour plaire au « Maître » :
– Que les arabes n’avaient pas de civilisation et que c’était des barbares.
– Que les arabes avaient colonisé l’Afrique.
– Que les turcs ont colonisés les arabes.
– Que les turcs ont colonisé l’Afrique.
– Que l’Algérie n’a pas été une nation.
– Que c’est la France qui a créé l’Algérie.
– Que les arabes avaient attaqué l’Espagne. Riposter oui, à la suite de la première croisade, ratée et passée sous silence.
– Marcopolo ou Jeanne d’Arc qui n’ont jamais existé.
– Jean-Jacques Rousseau, un philosophe, un penseur, un politicien… Lui qui a jeté ses cinq enfants à l’orphelinat, (et à l’époque!), pour vous donner un Traité comment élever vos enfants.
– Les bienfaits de la colonisation et des exterminations à travers le monde.
– La création d’Israël avec ensuite le culte du « Maître », dans tout ce qu’ils disent ou ce qu’ils font. Jusqu’à les servir pour acquérir un pouvoir, une place ou la garder.
– …
– A côté on n’a rien fait en Amérique, au Canada, en Australie ou en Palestine !

« L’Histoire » est devenue leurs « histoires ». Deux siècles de « civilisation » n’ont certainement pas été suffisants pour les affranchir. A moins qu’ils rêvent d’être civilisés !

– Robert Byrd, doyen du Sénat des États-unis
« La Vérité, terrassée, se révèlera,
Les âges éternels et divins lui appartiennent ;
Mais l’Erreur, blessée, se tord de douleur,
Et meurt parmi ses adorateurs. »
« La vérité a un moyen de s’affirmer malgré toutes les tentatives pour l’éclipser. La déformer ne peut que la faire dévier pendant un temps. Peu importe jusqu’à quel point nous, les humains, tendrons à dissimuler les faits ou tromper nos semblables, la vérité parviendra finalement à se glisser hors des fissures… Ce qui est dangereux ce sont les dégâts causés avant que la vérité ne soit largement acceptée.
(Robert Byrd, doyen du Sénat des États-unis. violent réquisitoire contre l’administration Bush, le 21 mai 2003. Traduction Hervé Duval pour le Réseau Voltaire : voltairenet.org).

– C’est toujours la même « histoire ». Ces gens-là ne cesseront jamais de mentir : il y aura encore des gens qui déformeront les faits et qu’on appelle même historiens, penseurs, politiques ou élites comme tireurs, panseurs…
L’idiotie humaine a souvent été décrite, mais cela dépasse l’entendement. On l’appelle Civilisation.
Un ignorant ne sait pas qu’il n’est qu’un ignorant. Sachez-le, il n’y a plus eu de civilisation depuis plus de deux ou trois siècles !
Juste un amalgame mafieux, fomentant des guerres, civiles, militaires, de persuasions… pour faire tourner leurs économies, reniant tout fondement et conduisant leurs peuples avec mépris.
La démocratie, ces peuples ont en besoin plus que les autres !

La désinformation
L’autre face historienne moderne.
« La désinformation ne consiste pas à livrer au public, des informations fausses ou erronées… Loin de là !!
Il s’agit d’un système plus complexe qui consiste en la déstructuration du fait réel, pour mettre en avant les éléments les plus utiles à cet effet.
C’est une information servie à travers le filtre de sa subjectivité, de son idéologie, et non au service de la vérité. » Inconnu.

La guerre interminable !
Une autre origine concrète, cette résistance permanente, sans répit saignant le colon et la métropole. Ces peuples que l‘on décrivait insoumis, mal structurés, ignorants et arriérés mais qui pouvaient se lever comme un seul homme, un même jour, sans que l’on puisse s’en douter.
Des troubles en permanence, se déplaçant mais se renouvelant à des mêmes endroits, contre des chars ou des avions, une volonté indémontable, ainsi qu’une union des tributs malgré toutes leurs différences, leur éloignement et l’absence de toute coordination visible entre elles, un phénomène global jamais vu auparavant, même chez eux en Europe !
Au lieu d’apprendre, ils se sont obstinés dans leur destruction et extermination totales, mais ce peuple se relevait, à chaque fois !
« Les tribus, Toutes Sans Exception ont répondu à l’appel d’Abdelkader, cela prouve leur existence, leur organisation, leur éveil et leur nationalisme, sans équivoque aucune.
130 ans plus tard, ces mêmes tribus, à quatre ou cinq générations près, éparpillées, appauvries, décimées, déracinées, dénaturées et désarmées l’ont encore prouvé : un 1er Novembre 54 ! Wa Khams (Qu’en déplaise), à tous ceux qui colportent ces velléités, malsaines et déshonorantes, pourtant même pour leur propre pays et leurs propres aïeux et pères ou frères, 54 est encore assez proche. L’Algérie a toujours été une nation !»

Des français eux-mêmes avaient reconnu cette détermination inébranlable de ce grand et valeureux peuple, qui ne faisait effectivement qu’un !!!
Malheureusement certains « algériens » continuent à croire que c’est la France qui a créée ce pays et cette nation : Ils doivent être français d’Algérie ou des collaborateurs dissimulant leur passé et écrivant sous des noms algériens. Ils perdent leur temps, le peuple même dépravé aujourd’hui, est capable de se reprendre en main et ce fut à chaque fois, la conclusion des colonialistes, eux-mêmes !

– Il y eut des avertissements, tout au début ou tout le long de la colonisation :
Dans un livre intitulé, Un an à Alger (1887), M.-J. Baudel décrira l’ampleur de cette dénaturation : «Au lieu de construire à neuf une cathédrale, on a détruit la mosquée Ketchaoua, et sur son emplacement on a élevé à grands frais un édifice qui n’a ni originalité ni grandeur. On a inutilement essayé d’approprier un culte catholique à un bijou d’architecture arabe : on n’a réussi qu’à le gâter, disons mieux, à l’anéantir»…

– En 1832, le marquis de la Rochefoucauld-Liancourt, député français, dénonçait l’occupation française à Alger. Son plaidoyer a été une véritable mise à nu des exactions du duc de Rovigo et des pillages et expéditions punitives commis au nom de la France ainsi que de la destruction des mosquées et autres attaques contre la religion musulmane. Dans son long plaidoyer, le député n’hésite pas à qualifier publiquement l’occupation d’Alger d’«illégale» et de «despotique».
(Hamdane Khodja. L’Algérien qui défia la France coloniale. Aux origines du nationalisme algérien. 1773 – 1842. Par Nazim AZIRI. Publié le 01 jui 2012. http://www.memoria.dz)

– Sur Hamdane Khodja 1773 – 1842 et son livre le Miroir, montrait déjà l’issue de cette colonisation, indiquant la sortie, tôt ou tard.
« On peut dire que Hamdane Khodja n’a pas été seulement un précurseur de la lutte politique pour la défense du peuple algérien, il a été aussi, à travers son livre, un avant-gardiste de l’émancipation des peuples opprimés dans le monde arabo-musulman, avant même Abd al-Rahman al-Kawakibi (1855-1902) qui publia en 1901 son fameux ouvrage Les Traits de la répression et le Combat contre l’esclavage devenu une référence dans le monde arabe.
Les auteurs ayant travaillé sur le livre de Hamdane Khodja l’ont qualifié de pionnier du nationalisme en Algérie et de précurseur dans le monde arabe. »
(Hamdane Khodja. L’Algérien qui défia la France coloniale. Aux origines du nationalisme algérien. 1773 – 1842. Par Nazim AZIRI. Publié le 01 jui 2012. http://www.memoria.dz)

– Thomas-Ismaïl Urbain écrit en 1882 : « Loin de progresser, nous avons perdu énormément de terrain depuis douze ans. Les musulmans s’éloignent de plus en plus de nous, et attendent, avec la résignation des fatalistes, l’heure de la vengeance. Nous payerons tôt ou tard les fautes que nous commettons et celles qui suivront forcément. »

– Au printemps 1864: la révolte de la Kabylie des Babors. Il faut y envoyer 5000 hommes d’infanterie; puis, l’année suivante, 10 000…
Et ainsi de suite…

– Une autre révolte, un exemple typique de la résistance des peuples, valables même aujourd’hui, (Somalie, Irak, Syrie… Ghaza…), avec des forces populaires, simples, peut être jamais formées à la guerre et surtout constituées de populations de diverses ethnies, de diverses religions, sans armement adéquat ni moyens de communications, ne serait-ce que ce « téléphone arabe », traversant des milliers de kilomètres, par enchantement que toutes les nouveautés n’ont pu neutraliser ou égaliser dans sa technique, « gratuite » et sûre et dont la seule puce est la détermination de ces valeureux peuples opprimés ! Et l’Islam et la langue arabe, facteurs communs, ayant réellement constitué le ciment liant ces tributs diverses et permis ces miracles !

« La domination coloniale sur les populations du Sahara central provoque en 1916 une insurrection générale des Touaregs contre la colonisation française, menée par Kawsen, un noble touareg de la confédération guerrière des Ikazhazen de l’Aïr (massif montagneux du Nord-Niger)…
Pour ce faire, il va faire de très gros efforts de communication, comme l’explique Hélène Claudot-Hawad dans Révolutionner l’opinion touarègue : les stratégies novatrices de Kawsen contre la colonisation du Sahara, pour fédérer ses interlocuteurs à sa cause sur des milliers de kilomètres, alors qu’il n’existe ni radio ni aucun moyen de diffusion de masse.
« Kawsen aura recours à des supports multiples : lettres, discours, messages transmis oralement, maximes, aphorismes, poésie, mode vestimentaire particulière, mise en scène théâtrale de certains de ses principes, actions spectaculaires, introduction d’objets nouveaux et usages inédits d’objets anciens, style de comportement particuliers… pour faire comprendre les principes et les enjeux de sa lutte », détaille Hélène Claudot-Hawad.
Kawsen rassemble autour de lui de nombreux résistants provenant de toutes les catégories sociales, instaure des stratégies militaires de guérilla et libère la ville d’Agadez le 13 décembre 1916.
Face aux succès et à l’audace de ces combattants, les armées françaises et anglaises renforcent leurs troupes et chassent les combattants touaregs d’Agadez le 13 juillet 1917 et de l’Aïr le 25 mars 1918. Kawsen mènera encore de nombreux combats dans le Tibesti et le Fezzan… »
(Par Arnaud Jouve, http://www.rfi.fr/tag/histoire).

Des armées françaises et anglaises se sont réunies et ont mis trois ans, de même qu’aujourd’hui, çà se réunit par dizaines mais des peuples « faibles », leurs affligent des défaites, leurs donnent des leçons et Ils s’en retournent, humiliés, après avoir ruiné leurs propres pays !

Dr Mohamed ZEMIRLINE

lire le dossier au complet

Colonisation de l’Algérie :

Les indépendances programmées (1/4)

Les indépendances programmées (2/4)

Les indépendances programmées (3/4)

Les indépendances programmées (4/4)

 

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Reçu, ce 10 avril 2010, de Jonathan Klein, professeur de littérature à Bakersfield, en Californie, ce message où il est question...
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