D’un coté nul ne peut nier la nécessité de revoir les fondements des modes et méthodes d’enseignement et revoir les contenus et programmes scolaires. D’autre part nul n’est dupe des tentatives tendant à créer ou à susciter encore une fois des débats à caractères conflictuels pour détourner l’attention sur les sujets brulants de l’heure. Mais faut-il pour autant, tomber dans ce piège tendant à idéologiser le débat et l’enfermer dans des diatribes ou chacun excommunie l’autre. Les uns traitant les autres d’être de vulgaires suppôts d’un hégémonisme culturel oriental passéiste et intégriste, Les autres vouant aux gémonies l’impérialisme occidental de surcroit revanchard et néo colonialiste.
Certes l’école véhicule aussi des valeurs et souvent aussi des idéologies nul n’en est dupe. Cependant l’Algérianité dans toutes ses dimensions et capable de part son histoire et les spécificités de son peuple d’intégrer valablement tous ses apports, dans une perspective harmonieuse ou du moins non conflictuelle. Il est donc très utile d’encourager ce débat puisque l’occasion en est donnée, comme il faudrait l’enrichir par des participations de qualité loin des basses invectives et autres excommunications.
Nul ne devrait se croire être le dépositaire du nationalisme, le défenseur attitré de la langue du Coran ou le pourfendeur des langues occidentales et du français en particulier. Il faut bannir ses attitudes surtout quand elles prennent la forme de guerre des langues. Certes, il n’est nullement étonnant et encore moins nouveau, de voir et débusquer ici est là, des tentatives, qui œuvrent à détourner un débat utile et indispensable. encore faut il qu’il puisse se tenir selon des règles de respects, d’ouvertures et de tolérance. C’est l’unique manière susceptible de le rendre productif et enrichissant. Un climat serein pourrait contribuer à faire sortir l’école algérienne de la nasse dans laquelle elle se débat et l’orienter vers les seuls et véritables enjeux éducatifs.
Gageons que si le débat est opportunément pris en charge par des universitaires ainsi que les spécialistes des sciences de l’éducation dans ses différentes disciplines, et quelles que soient leurs orientations et perspectives pédagogiques, ainsi que par la société dans sa diversité, mais qui n’as pas encore perdue toutes ses attaches, quoi qu’en dise. Gageons que si le débat s’enclenche d’une manière civilisée et sereine, tout sera entrepris alors, pour qu’il soit détourné de ses objectifs, englué dans de fausses querelles ou carrément clôturé par les pêcheurs en eaux troubles. Nul ne pourra plus réfléchir ou parler, sauf à prêcher dans le désert de la réforme scolaire nécessaire et de l’avenir des générations futures.
Nous avons pris l’habitude de les voir de fomenter de faux débats, sur des questions fondamentales y compris sur les éléments de la personnalité nationale, sur l’identité, les langues et toujours dans une perspectives conflictuelles sans jamais chercher le consensus. L’objectif étant d’éloigner les acteurs sociaux des questions des fond devenues des registres de commerce. Notre attention ne pourrais pas en outre, se porter sur toutes les autres questions d’envergure et sur des sujets encore tout aussi brulants, comme le devenir de la Nation et les dangers imminents qui la guettent du fait de l’arrivée à point des politiques de dislocation du tissus social et culturel entreprise depuis un temps.Fin de la discussion…
Zalani Azzedine 8 août 2015 ·