La Tariqa derkaouïa et son ancrage dans l’Ouest algérien

Must Read

Ce que Yasmina Khadra doit à Tahar Ouettar

Reçu, ce 10 avril 2010, de Jonathan Klein, professeur de littérature à Bakersfield, en Californie, ce message où il est question...

Charlie-Hebdo : le départ de quelque chose ?

L’épouvantable choc provoqué, au sein de la société française, par le carnage perpétré au siège de Charlie-Hebdo, peut bien...

الجزائر – تركيا فرصة تاريخية لتحالف استراتيجي

الدبلوماسية هي فن إقناع الأقوياء للضعفاء بالخضوع دون إجبارهم على ذلك بالعنف. إنه أيضًا بالنسبة للضعيف فن الدخول...

                                                       Par Mohamed-Senni El Mhaji*

1,Préambule.

Depuis quelques mois nous assistons à une véritable hystérie, à travers le net, et notamment sur la très discutable et contestable « Encyclopédie Wikipedia » devenue un véritable dépotoir de convulsions des gens de l’ombre, qui s’empare de certains internautes où, divers intervenants  de différentes nationalités s’en vont, chacun avec son histoire et ses fantasmes, raconter des inepties et collant notamment des étiquettes et  des contre-vérités à des régions entières du Maghreb. Il en est ainsi des Mhaja d’El Gaada, tantôt encensés abusivement ce dont ils n’ont que faire à moins que parmi leur descendance actuelle certains veulent en tirer prestige ou quelques considérations sonnantes et trébuchantes ce qui s’inscrit parfaitement avec l’air du temps, tantôt incriminés gauchement pour ce qu’ils ne furent jamais. Mais la plus répandue de ces assertions assénées sciemment, sans nul doute pour des motivations à peine voilées, est leur appartenance à la Tariqa derkaouïa. Tout ce qui s’est dit ou écrit n’a jamais été assorti de sources quelles que fussent leurs degrés de fiabilité même quand certains « historiens » se sont insidieusement mis de la partie en abordant ce sujet. C’est le silence total. Aussi avons-nous pris l’initiative de tenter de  faire le point par  un historique sur cette confrérie  en présentant certaines figures des M’haja d’El Gaada laissant le lecteur seul juge pour faire la part du plausible, du possible, du vrai et de la calomnie gratuite.

2,Origine des Mhaja.

Les Mhaja, Arabes Idrissides, se répartissent entre dix familles, les Ouled  Sidi Mofleh, Ouled Sidi Saïd et Ouled Sidi El Freïh d’El Gaada et Ouled Sidi Sahnoun, Ouled Sidi Bouras, Ouled  Sidi Abderrazzak, Ouled Sidi El Hachemi, Ouled  Sidi Bouguelmouna, Ouled Sidi Ouis et Ouled Sidi El Arbi  tous de M’Cid, les dix familles s’étant installées sur le territoire des Ouled  Ali, Arabes hilaliens des Béni Amer. Leur ascendance remonte à Idris I, fondateur de la dynastie qui portera son nom et qui dura  de 172  à 375 (788 à 985) avec une éclipse de vingt-cinq années à l’avènement d’Ibn Abi El Afia le Meknaci. Avec ses six frères, Idris I appartient à la cinquième génération descendante du Prophète (ç). Les Mhaja incriminés étant ceux d’El Gaada, localité qui se trouve à huit kilomètres à l’Est de la cimenterie de Zahana dans la Wilaya de Mascara, nous nous limiterons, sans parti- pris, à ceux-là. Le premier Mhaji entré en Algérie, le fit à la fin du XIVème ou au début du XVème siècle. Il s’appelait Sidi Mimoun et choisit El Mabtouh (dans l’actuelle Wilaya de Sidi-Bel-Abbès), non loin de Sidi Hmadouche pour s’y installer avec son frère Ayoub où ils passèrent le restant de leurs jours à enseigner. C’est au petit-fils (appelé Brahim enterré non loin de Fkane) de Sidi Mimoun que se rattachent, sans exception, les dix factions des Mhaja que nous venons juste de citer. (1)

Malékites convaincus, leur vie s’articulera toujours sur les préceptes de ce rite. Ils eurent des sommités dans ce domaine atteignant des niveaux tels qu’El Gaada devint un pôle de connaissances pendant plus de deux siècles et demi. En parler aujourd’hui n’est pas notre but et quand bien même cela nous était demandé, tout l’espace qu’on pourrait nous accorder s’avérerait exigu même si, convaincu qu’à côté d’un nom cité, une infinité d’autres, tout aussi méritants, n’apparaîtraient pas. Cet aspect étant précisé, nous nous contenterons de citer brièvement quelques Oulama.

3,L’émergence de la Tariqa.  

Sous le règne du Sultan Moulay Slimane du Maroc (1792 à 1822), vers la fin du XVIIIe siècle un Chérif Idrisside, Moulay Larbi Derkaoui (1737-1823), issu des Baní Zeroual qui vivaient sur les bords de l’Oued Bou Brih (Maroc), appartenant à la faction des Derkaoua, crée l’ordre qui portera leur nom. Il voulut revivifier et donner une nouvelle impulsion à l’enseignement de la Chadhiliyya au moment où la majorité des Tourouq (confréries) était préoccupée par les choses de ce bas-monde. Il fut le disciple de Moulay Ali Ben Abderrahmane El-Amrani El-Fasi dit El Jamal qui avait sa Zaouïa à Fès au lieu-dit Hummat Er-Remula. Par son ascendance idrisside, son immense savoir, ses dons de convaincre et son programme de vulgarisation, il réussit,  en une dizaine d’années, à faire de sa Tariqa une des plus importantes, non seulement au Maroc mais même dans l’Ouest algérien. Il meurt en 1823 dans sa Zaouïa de Bou Brih où il sera enterré.

A l’origine, les adeptes de Moulay Larbi Derkaoui (1737-1823) ne portaient que des haillons rapiécés, marchaient pieds nus, portaient des colliers de carapaces d’escargots, rejetaient les bienfaits licites de ce monde, se surpassaient dans les modes d’abstinence, vivaient de mendicité en dépit de la tradition du Prophète (ç) qui nous enseigne que « اليد العليا خير من اليد السفلى » (la main qui donne est supérieure à celle qui reçoit) ou « السعي إلى القوت عبادة » « la quête de la nourriture est un acte de piété ».  Ces pratiques, contraires à l’enseignement de l’Islam, choquèrent la société en général et les Fouqaha (jurisconsultes) en particulier. Moulay Larbi en avait conscience. Le Sultan entama une opération pour contrecarrer ce mouvement qui ralliait à lui les couches les plus défavorisées. Il fut, en cela, soutenu par les Oulama qui voyaient dans cette Tariqa (confrérie) moult déviations. Moulay Larbi, conscient du danger, prit quelques timides mesures pour accroître ses rangs quand, contre toute attente, il fut rejoint- pour diverses raisons- par trois sommités religieuses du Maroc : Mohamed ben Abdelouahed El Alami dit El Harraq (mort en 1845) qui était le grand orateur de la mosquée de Tétouan et Mohamed El Bouzidi qui apportèrent un sang neuf à la Tariqa. Mais ni l’un ni l’autre ne furent jamais disciples de Derkaoui  puisque ce dernier n’a fait que se renforcer par leur présence. La troisième sommité qui rejoignit la nouvelle Tariqa n’était autre que le grand Aboul Abbas Ahmed ben Mohamed ben El Mehdi  Ibn Ajiba (1747-1808) qui nous a légué plusieurs ouvrages sur le vrai Tassawuf (soufisme) dont une excellente interprétation des « Sagesses » d’Ibn Ata Allah El Iskandari, mort en 709 / 1309. (Ce dernier, anti-soufi à ses débuts, sera l’homme qui diffusera, à travers toute l’Egypte, l’enseignement de Chadhili né, en 593/1195 -qui n’a jamais écrit- après l’avoir reçu durant douze ans d’Aboul Abbas El Morsi (mort en 686 / 1287) qui, comme son maître n’avait pas aussi écrit). Le ralliement d’Ibn Ajiba, en 1793,  ébranla le pouvoir. Deux années plus tard, le gouverneur de Tétouan, Mohamed Essaridi lança une vague d’arrestations qui commença par Ibn Ajiba et ses proches compagnons. Des mourides venus de divers horizons pour leur rendre visite subirent le même sort. Face à une telle situation, Moulay Larbi fut contraint de demander à ses adeptes d’évacuer les villes pour les campagnes. Et n’étant pas tout à fait rassuré pour la pérennisation de son mouvement, il se tourna vers l’Algérie. Il fut même encouragé pour cela.

En moins de dix années  tout l’Ouest algérien, à l’exception des Sunnites avisés, allait basculer dans la nouvelle Tariqa. Le Sultan était alors dans une situation délicate. En 1797, Moulay Larbi demanda à Moulay Slimane d’élargir les prisonniers de Tétouan. Le Sultan demanda en contrepartie au Derkaoui d’intercéder, en sa faveur, auprès de son frère Meslama, réfugié à Tlemcen après sa tentative avortée, en 1795, de prendre le pouvoir dans les  régions situées au Nord du Maroc et obtenir de lui de se réconcilier avec son frère. Au mois d’octobre 1797, Moulay Larbi arriva en Algérie. (2)

La Tariqa derkaouïa en Algérie.

Lorsque la Tariqa derkaouïa commença à s’enraciner en Algérie, un de ses adeptes et fondateur, Abdelkader Ben Charif d’Ouled Abi Ellaïl, très connu pour sa maîtrise des sciences religieuses se rendit au Maroc pour devenir l’élève  de Moulay Larbi qui fut lui-même élève de Moulay Ali El Jamal. Et c’est ainsi que par son entremise l’idéologie des Derkaoua s’ancra dans les mœurs locales. Il commença son action en ameutant autour de lui d’abord les tribus du Sud que rejoignirent tous ceux qui ont été séduits par la nouvelle Tariqa ou pour en faire un simple paravent. Les cadeaux affluent vers le nouveau cheikh, puis les doléances contre les Ottomans. Il en fit part à son maître qui l’incita à les combattre. Tous ses fidèles lui prêtant serment d’allégeance, il décréta la guerre aux Turcs rendant leur sang et leurs possessions licites. Il descendit  Oued Mina se dirigeant vers le Makhzen en ordonnant à ses troupes  d’accaparer tous les biens de ceux qui étaient fidèles aux Turcs.

Mostafa El ‘Adjemi, qui fut le quatrième Bey à être placé à la tête du Beylik de l’Ouest en  1800-1801, homme simplet, alors qu’il se trouvait à El Batha (en contrebas de Sidi Hmadouche) apprit qu’Abdelkader Ben Charif Derkaoui était lui à Tagdempt,  à 14 Km de Tiaret. Il  alla à sa rencontre et les deux armées étaient face à face au lieu-dit Fertassa. Une bataille sans merci s’engagea et le Bey dut battre en retraite ce qui n’empêcha pas ses ennemis de le harceler jusqu’aux portes de Mascara où il parvint à se cacher. Nous sommes dans la première décade de juin 1804. Le bey parvient quand même à rejoindre Oran qu’il fortifia. Son ennemi entra en contact avec toutes les tribus qu’il pouvait joindre, les informant d’une part de la défaite de leur ennemi turc à qui désormais elles n’auront plus à payer d’impôts et d’autre part qu’il attendait d’elles de lui prêter serment d’allégeance.

C’est ce qu’elles firent le 22 juin 1804 et Ben Charif Derkaoui rentra à Mascara dont il fit son siège. Il décida aussitôt de marcher sur Oran. Toutes les populations qui réprouvaient les idées contraires à l’Islam  véhiculées par la déferlante s’enfuirent dans toutes les directions. La population de Sig n’eut pas de chance : femmes, enfants, hommes et vieillards furent atrocement massacrés pendant que d’autres furent faits prisonniers. Seul le quart des habitants ayant choisi de se cacher dans les montagnes eut la vie sauve. La saison des moissons était bien entamée et tous les agriculteurs qui se trouvaient sur le chemin du Derkaoui, se mirent d’accord pour reconnaître l’imposteur, le temps de faire passer la tempête, mais celui-ci devina le stratagème et ordonna à ses troupes de faire place nette. Afin de montrer son dédain aux tribus disséminées autour d’Oran, il demanda à ses hommes, sur la base de fatwas innovées pour la circonstance donc apocryphes, d’épouser les femmes des chefs !

A son approche d’Oran, il fut surpris par la sortie de ses soldats et un dur combat s’engagea des jours durant, rendant les routes qui partent d’Oran vers les autres villes insécurisées. Abdelkader Ben Charif  Derkaoui tentait de vaines incursions pour entrer dans Oran quand arriva par mer une flotte dépêchée par le Dey d’Alger sous le commandement du Bey  Mohamed Ben Mohamed Ben Othmane, dit El Mkallèche, âgé de 18 ans, selon plusieurs sources. Au même moment arriva du Maroc Moulay Larbi Derkaoui pour soutenir son élève et profiter pour soigner son image auprès de ses adeptes. Les Derkaoua, mis en déroute, décident de retourner à Mascara. Arrivés près du sanctuaire de Sidi Daoud face à Oggaz, ils furent attaqués par les Ghrabas, commandés par Aboul Kassem Ben Ounnane, décidés à se venger de ce que leur ville avait subi quelques jours auparavant. Les Derkaoua subissant de lourdes pertes, reprirent la route vers Mascara. Arrivés à Sidi M’barek, près de l’Oued Habra, ils rencontrèrent  la redoutable cavalerie d’El Bordj appuyée par les Bani Chougrane qui les taillèrent en pièces. Derkaoui, encadré par une petite troupe ne dut son salut qu’en fuyant du champ de bataille vers Mascara où la population l’attendait à l’entrée de la ville. Il prit la fuite abandonnant ses hommes, sa femme et ses enfants faits prisonniers par ceux qu’il avait lui-même laissés en prison et qui furent libérés par la population de la ville quand elle fut mise au courant de la tournure de l’affrontement à Habra. Le Bey accorda l’aman (la paix) à ceux qui s’étaient un moment égarés et envoya au Dey d’Alger tous les prisonniers avec la famille du Derkaoui.

Mais Derkaoui ne s’avoua pas vaincu. Il reforma ses troupes par des hommes du Sud auxquels s’ajoutèrent les Béni Amer et les M’Jaher. El Mkallèche alerta les combattants d’El Bordj et les Hchems pour barrer la route au Derkaoui pendant que lui s’occuperait des M’Jaher. La tactique fut payante et la défaite des insurgés  totale. S’en suivirent alors de terribles batailles, toutes perdues par Abdelkader  Ben Charif  Derkaoui qui arrivait toujours à s’en remettre. Cela dura jusqu’en 1808. Parmi ces batailles citons celles de Jdiouia, de Ghriss, d’Ouled Zaïr, de Tafna, de M’ Jaher, de Béni Maryanène, de Trara et tant d’autres livrées à la postérité par une multitude de poèmes. Cette dramatique époque ne prit fin qu’à l’avènement du Bey Mohamed Ben Othmane qui fut installé en 1808 pour demeurer à la tête du Beylik d’Oran cinq années. Il eut raison du Derkaoui par un harcèlement sans relâche. L’illuminé perdit petit à petit ses soutiens et toutes les portes se refermaient devant lui. Son ultime sursaut eut lieu à El Yaacoubya, au Sud de Mascara, où il réussit à convaincre sa population à le suivre. Le Bey lui infligea sa dernière défaite. Il se rendit chez les Lahrar qui le chassèrent,  puis à Aïn Madhi et enfin à Laghouat où, subissant le même sort, se résigna à rejoindre Baní Yaznassen, dans les environs d’Oujda, et on n’entendit plus parler de lui. (3)

Nous pensons utile de rapporter ici ce qu’en dit le Fils de l’Emir Abd-El-Kader (4 pp 115-116). Parlant de Ben Charif, il écrit : « Originaire d’El-Kessana, une tribu berbère, de Oued El Abd au Sud de Ghriss, il étudia dans sa jeunesse chez mon grand- père, Sidi Mohieddine, dans son école d’El Gueïtna. Puis il partit au Maroc où il étudia chez les Oulama de Fès. Il rencontra le Cheikh Ed-Derkaoui et suivit sa Tariqa. Il retourna dans son pays et rendit visite à mon grand-père. Et, un jour, il tint en sa présence un langage qui imposait légalement sa correction, ce que  mon grand-père fit à coups de fouet jusqu’à ce qu’il se repentît.

« Il rejoignit les tribus de Hmiyane et Chafe’ (شافع) –descendants de l’un des trois fils de Amer prénommé Chafe’- et appela à sa cause en 1217 (1802), déclarant qu’il était le Mehdi attendu ; les gens le crurent et le soutinrent ». Le reste du récit, succinct, rejoint ce que nous avons écrit plus haut avec cette différence : « Sa famille et ses enfants se mirent sous la protection de mon grand-père à El Gueïtna ».

Pourquoi son maître, Moulay Larbi  Derkaoui, ne lui fut d’aucun secours ? Voilà une question qui ouvre un débat où peuvent être mis en évidence des appétits politiques qu’on distingue clairement dans l’entretien qui eut lieu entre le Sultan Moulay Slimane et le Cheikh Abou Ras.  De l’entrevue du Cheikh avec le Sultan Moulay Slimane, le grand érudit dit :

 سألني أمير المؤمنين مولانا سليمان ملك المغرب عن حد المغرب الأقصى فقلت: قال إبن خلدون: حده وجدة. وجدد ذالك أوائل القرن الثاني عشر    مع جدك السلطان مولاي إسماعيل مع أتراك الجزائر. فقال: إني رأيت حده تافنة » فسكت 

Traduction : « L’Emir des Croyants, Moulay Slimane, roi du Maroc me questionna sur la frontière de l’Extrême Maroc. Je lui répondis : « Ibn Khaldoun la situe à Oujda et elle a été confirmée par votre grand père, le Sultan Moulay Ismaïl, avec les Turcs d’Alger au début du 12 ème siècle.  Il me dit « j’ai toujours vu cette limite à la Tafna » alors je me tus ». (3) et (5).                                                                                                                                                                                                                                                                                                   Afin de permettre au respectable lecteur d’avoir une idée exacte sur la manière dont nous avons élaboré cet historique, nous l’informons que nous avons volontairement tu certains faits prouvés à cause de leur dureté, leur cruauté, leur indignité et leur abjection. Nous souhaitons également, pour lui permettre une compréhension non tronquée, expliquer le questionnement (très véhiculé par le subconscient populaire), rapporté à la fin du texte en rappelant ceci :

4,Convoitises expansionnistes marocaines.

La monarchie alaouite a été fondée  en 1631 par Moulay Chérif Ben Ali qui a été le premier Sultan à lorgner sur les territoires à l’Est  de l’Empire chérifien. Quand il assit relativement son pouvoir, il marcha sur Oujda, en chassa ceux qui étaient fidèles aux Turcs et se dirigea sur Nédroma, Oulhaça, Trara puis Tlemcen accaparant les biens des populations et les exilant de leurs cités. Il envahit ensuite Djaafra poussant les Béni Amer (Hmiyane) à lui faire acte d’allégeance. De là il se dirigea sur Laghouat, Aïn Madhi et  El Ghassoul les vidant de leurs populations qui se réfugièrent dans les monts de Béni Rached. Othmane Pacha lui adressa une longue lettre, dans un style péremptoire, écrite au milieu de Radjeb 1064 / 1653, que lui remirent  deux émissaires. Le style de la lettre, relevant du crime de lèse majesté,  décida de la réponse. A leur retour à Alger, Othmane Pacha ordonna aux émissaires de retourner  de suite à Sijilmassa et convaincre, Moulay Chérif de s’engager, par écrit, à ne plus s’en prendre aux territoires à l’Est d’Oujda ce qu’ils parvinrent à  obtenir. (6) (كتاب الإستقصا في أخبار دول المغرب الأقصى  Chroniques marocaines). Version arabe de Ahmed En-Naciri. Tome 7. Pages 20/21).

Le troisième Sultan de cette dynastie, Moulay Ismaïl, qui a régné durant 55 ans ( de 1672  à 1727)  a, lui,  marché avec des troupes comme il n’y en avait jamais eu avant lui, sur Oran  – occupée alors par les Espagnols-qui ne dut son salut qu’à ses fortifications  faisant dire au Sultan, du haut d’El Meïda : « هذه أفعى تحت حجر: تضر ولا تضر » (C’est –Oran – un serpent sous une pierre qui peut faire mal mais à qui on ne peut faire mal). Marchant alors sur Alger, il rencontra, aux environs de la Mare d’eau, entre Tlélat et Sig, le Bey Bouchlaghem de Mascara qui décima son armée. C’est à partir de ce jour que la forêt qui se trouve en face de la Mare d’eau fut appelée « Forêt de Moulay Ismaïl ». C’était en 1707. Six années auparavant, le même Bey écrasa, au même endroit,  le Marquis de Santa Cruz. (7) En plus du Commandant Derrien (7)  et Benaouda Al M’zari, on peut citer Cheikh Abou Ras et Ahmed En-Naciri le marocain. Cheikh Abou Ras a immortalisé la présence du Sultan autour d’Oran dans un poème restituant parfaitement l’événement. Voir également le tome 1, page 232 de Benaouda El Mzari.

Le troisième à faire la même tentative fut Moulay Slimane qui fit, comme nous l’avons vu plus haut, une tentative de possession au prix d’une compromission avec Moulay Larbi Derkaoui.

Le quatrième sera Moulay Abderrahmane qui, tel un charognard, fit occuper Tlemcen le 8 mars 1831 par ses troupes quand il prit connaissance de la chute du Dey d’Alger face aux troupes de De Bourmont. Mais, sans que la force ne fût déployée, il finira par signer une reconnaissance renonçant à « ses » droits sur les territoires algériens.

6.Que faut-il en conclure ?

       Quelques sommités d’El Gaada.

Tayeb Ben Mostefa Ben Freïh.

Tayeb Ben El Freïh, un grand Fqih décédé jeune en 1832~1833, était le fils de Mostefa lui-même fils unique du Fqih Sidi Freïh, un des Oulama de Mhaja, tous deux reconnus et enterrés au cimetière d’El M’ Cid, le père à la demande de ses élèves et son fils parce qu’il voulait être près de son père. Selon  l’autobiographie de Si Tayeb El Mhaji, il  était le plus jeune d’une fratrie de six garçons : Adda (l’aîné), Mohamed-Senni, Sahraoui, Kaddour, Freïh et Taïeb. De retour à El Gaada, il ouvrit une école qui accueillit plusieurs centaines d’élèves vers 1815 avec prise en charge totale, grâce à ses propriétés foncières. Cet établissement éducatif offrait plusieurs enseignements spécialisés. Mais seul Si Tayeb Ben El Freïh assurait le cours du Fiqh. Cette position lui donna le rôle d’arbitre entre les tribus pour régler les différends, mais finit par agacer le Bey Mohamed Ben Othmane (1808-1813) qui le convoqua et le jugea pour tentative de création d’autorité parallèle au Beylik. Une accusation qui, à la l’époque, conduisait directement à la potence. Il échappa au courroux du Turc grâce à la finesse de ses connaissances. (Lire le texte de l’entrevue dans l’autobiographie du Fqih Si Tayeb El Mhaji).

     Hadj Mohamed ben Benabdellah

Petit-fils de Tayeb Ben Freïh, il est né en pleine bataille de la Sikkak, dans les environs immédiats de Tlemcen, qui eut lieu le 6 Juillet 1836. Il eut trois principaux maîtres : Le Cheikh Tayeb Ben Bachir de Aïn Chorfa, et les Cheikhs Ahmed et Mostafa El Meddahi des Bani Chougrane. Selon le Fqih Si Tayeb El Mhaji qui a été son élève durant cinq ans où il étudia quatre fois le Mokhtassar de Sidi Khalil Ibn Ishak, Hadj Mohamed connaissait le Compendium de Sidi Khalil avec tous ses commentateurs et tous ceux qui ont écrit en marge de leurs commentaires (pas moins de vingt livres). Quand il termina ses études, il ouvrit une école à El-Gaada qui connut une nombreuse affluence pour la qualité de son enseignement et la générosité de son père Hadj Benabdellah, compagnon de l’Emir, qui ne regardait jamais à la dépense grâce à ses larges moyens. De cette école sortirent Sidi Abdelkader Ben Mohamed, les Cheikh Aboubekr, Ahmed Ben Al Harizi et Mouloud Ben Chaabane, tous de Ouled Slimane. De même qu’en sortirent les Cheikh Ahmed Tilaoui, Moulay Ahmed Sahnouni, Abdelkader El Mkallèche El Bourassi de Sidi-Bel-Abbès (des Mhaja Ouled Sidi Bouras), Mohamed Ben Aïssa Essaadi et Mohamed Ben Kherraz Zmali et tant d’autres. A ceux-là, il faut ajouter ses deux enfants Si Ahmed et Si Meknous ainsi que Si Abdelkader et son frère le Fqih Si Tayeb El Mhaji.

En 1298/1881, de retour de pèlerinage, il passa par Damas rendre visite à l’Emir où il fut reçu chaleureusement par lui et sa suite. S’apercevant de l’estime que l’Emir lui portait, beaucoup de personnes le sollicitèrent pour intercéder auprès de lui en leur faveur. Il resta six mois à Damas, sur demande de l’Emir qui lui confia de terminer l’enseignement du Sahih de Boukhari qu’il avait lui-même entamé dans la mosquée omeyyade étant appelé à d’autres tâches urgentes. Avant de reprendre sa route pour l’Algérie, L’Emir lui enseigna les incantations de la Qadiriyya pour les divulguer à ceux qui souhaitent les connaître.  Très lié à cette noble famille, il sollicita la main de Lalla Rokayya, fille d’El Mortada, neveu de l’Emir. Ce grand Fqih fut incontournable dans la subsistance des liens et le transfert des fonds d’El Gaada à Damas pour aider la communauté algérienne de Syrie ce qui est consigné dans un lot de lettres. Nous ajouterons que son fils, Si Meknous, recevait régulièrement à Sig l’Emir Khaled à qui il remettait ce que les anti-colonialistes irréductibles de la ville mettaient à la disposition de cet ancien Saint Cyrien pour développer son mouvement. Hadj Mohamed décéda en 1905 et fut enterré au cimetière d’El Malha, à El-Gaada, auprès de son père Hadj Benabdellah et fut rejoint par son fils Mohamed dit Si Meknous. Les liens avec la colonie algérienne de Damas  disparurent avec la disparition de cet homme. Son fils Si Meknous, avec Mohamed Es-Sadek, frère du Fqih Si Tayeb et Hadj Abdelkader, mort en 1936  (frère de Hadj Mohamed) Ben Benabdellah, allaient, bon an mal an, pendant plus de vingt ans secourir les nécessiteux des Lieux Saints de L’Islam : dix-neuf documents, en état d’excellente conservation retracent ce qui peut être écrit en une telle circonstance. Une solidarité de plus d’un demi-siècle avec leurs frères de Syrie d’abord et les nécessiteux des Lieux Saints ensuite a été ainsi manifestée, spontanément, continuellement et sans la moindre hésitation. Tous ces hommes, éminents Fouqaha, savaient mieux que quiconque que les dons légaux ou librement consentis devaient  d’abord concerner les proches (الأقرب فالأقرب) ce à quoi ils ne faillirent jamais. Un de leurs descendants, après avoir brillamment réussi dans la vie et ayant voué tous ses efforts à vouloir leur ressembler, sera pourtant laminé par ceux qu’il a considérés comme « les siens ». C’est de lui que je tiens ce Hadith : « اتق شر من أحسنْتَ إليه » (Redoute le mal de celui à qui tu n’as fait que du bien).

    Le Fqih Taïeb-Brahim Mohamed dit si Meknous.

Fils et élève de Hadj Mohamed  Ben Benabdellah, Taïeb-Brahim Mohamed (dit Fqih Mohamed Si Meknous) (mort le 23 juin 1949) à 66 ans, avait une place particulière parmi les Oulama, reconnu  unanimement par leur communauté, ses adversaires et ses ennemis. A son arrivée à Sig où Cheikh Larbi Tbessi (1891-1957) avait marqué son passage qui n’a pourtant duré que trois années (1929-1932), il fut très lié à Si Meknous qui rappela à ses enfants de n’autoriser personne de prononcer une oraison funèbre. Son enterrement eut lieu  le 24 juin 1949 au cimetière El Malha, douar El Fraïha, à El Gaada. A la fin de la cérémonie funéraire, le Cheikh Larbi Tbessi (1891-1957) de son vrai nom Ferhati Larbi, avait dit à l’immense assemblée des hommes réunis à l’extérieur du cimetière : « Probablement, je ne reverrai plus cette région après ce jour », après avoir rappelé à l’assistance sa conviction qu’il venait d’enterrer le plus grand des Oulama algériens de son époque : « أشهد أمام الله وأمامكم أننا دفنا اليوم أفقه علماء الجزائر » (« Je témoigne devant Allah et devant vous que nous venons d’enterrer le plus grand des Oulama d’Algérie »). Effectivement, il ne revit jamais la région après ce jour. Il sera exécuté par l’armée française, en 1957, parce que, comme l’écrivait Malek Bennabi, il ne voulait pas faire le jeu de l’Etat français. (10) Signalons que quand il quitta son douar natal en 1918 pour s’installer à Sig, Si Meknous prononça, dès son arrivée, une fetwa  dans laquelle il invalida la prière obligatoire derrière un Imam rétribué par la France parce qu’illicite. Trente années plus tard, Cheïkh Larbi Tbessi lui emboîta le pas en publiant dans la revue El Manar une fetwa similaire.

 Sidi Mohamed Senni Ben Mostefa Ben El Freïh.

 Sidi Mohamed Es-Senni Al Mhaji, frère de Si Tayeb Ben Freïh, est un érudit qui fut l’un des conseillers du Bey d’Oran.  Il fut le premier Imam et responsable de la grande Mosquée du Pacha construite par les fidèles en 1795, trois années après la libération d’Oran de l’occupation espagnole qui prit fin début 1792, suite au siège de la ville par Mohamed ben Othmane, dit Mohamed El Kébir. Cette mosquée située dans l’un des plus vieux quartiers d’Oran, Sidi El Houari, continue jusqu’à présent à accueillir quotidiennement les fidèles. Sidi Mohamed Es-Senni est enterré au cimetière de Sidi El Bachir, à quelques kilomètres d’Oran sur la Route d’Arzew. Rappelons qu’en l’état actuel de ce qui est prouvé, il fut le seul Mhaji à s’être rapproché de l’autorité turque sans doute parce que le Bey Mohamed El Kébir venait de libérer Oran des ennemis de l’Islam. Ce qui ne fut jamais le cas pour ses frères, cousins et ascendants.

Fqih Si Tayeb El Mhaji.

Zeddour Mohamed Brahim Tayeb (dit Si Tayeb Al M’haji) (1881-1969), était le père de l’un des cerveaux de la Révolution algérienne : Si Kacem et petit -fils (côté maternel) de Benfréha ould Sidi Sahraoui Ben Mostefa Ben Sidi el Freïh. Il fut le grand imam de Médina-Jdida d’Oran (Ville Nouvelle) jusqu’en 1969, et le premier à avoir ouvert une école coranique libre et moderne en 1912 (place Tahtaha) (une classe était réservée aux jeunes filles). Il fut également l’un des membres fondateurs de l’Association des Oulama Musulmans Algériens. Il nous légua une autobiographie  dans laquelle sont évoqués l’histoire, le Fiqh, la grammaire, la méthodologie dans la recherche, l’exhumation de personnages  algériens qui allaient vers un oubli total, les problèmes de la femme, une fatwa  particulière sur « l’usure » parmi toutes celles qu’il avait formulées et un Hadith rendu apocryphe, utilisé par le grand Cheikh d’El Azhar Alliche (qui rédigea un volumineux commentaire sur le « Mokhtassar de Sidi Khalil » au titre de  « منح الجليل شرح مختصر خليل ») (Octroi de l’auguste commentaire du Résumé de Khalil) et l’historien andalou Ibn Abi Zar’ (إبن أبي زرع) auteur de القرطاس روض (Le jardin des feuillets). A côté de cette autobiographie figurent cinq opuscules : logique, grammaire,  conjugaison, rhétorique et les préceptes du pèlerinage. En 63 années d’enseignement, et formant en moyenne une promotion en trois années d’études, ce n’est pas moins de trois mille Chouyoukh qu’il forma ».

Quelques rappels.

Environ cinq siècles avant l’avènement des Mhaja en Algérie, et plus exactement en 910, les Fatimides venus du Yémen prirent Kairouan et étendirent, sans coup férir, leur autorité sur l’Ifriqiya et presque la totalité de l’actuelle Algérie. Et si le Chiisme qu’ils ont voulu imposer aux populations n’a pu se greffer sur leurs convictions c’est grâce aux Sunnites qui, la plupart au prix de leurs vies, ont su contenir leurs adversaires pourtant militairement très puissants. Les historiens nous ont légué de prestigieux noms et des récits frissonnants.

Alors comment peut-on gratuitement insinuer que les Derkaoua ont fait des Mhaja des adeptes de leur Tariqa ? Eux qui savaient, ainsi que tous les Oulama du pays, quelle que soit leur origine, ce qu’il fallait opposer à celui qui « garantit le Paradis dans l’autre monde et la réussite matérielle dans celui-ci », qui prône détenir « les secrets du non manifesté » (مفاتح الغيب), alors qu’Allah nous dit : وعنده مفاتح الغيب لا يعلمها إلا هو  (« Il détient les secrets du non manifesté. Nul autre que Lui ne les connaît ») ? (Coran, sourate 6. « El Anâm الأنعام », verset 59). Ce verset, est d’ailleurs explicité par un Hadith où le Prophète (ç) dit : « مفاتح الغيب خمس لا يعلمهن إلا الله » (Les secrets du non manifesté sont au nombre de cinq et Seul Allah les connaît). Il ne faudrait pas confondre مفاتيح (clés) avec مفاتح pluriel de  مَفتَح qui signifie secrets, coffres ou trésors. Pouvaient-ils également admettre que certains mystiques rencontrent le Prophète en plein éveil ? Que, parmi eux, il y en ait eu qui se dispensaient de l’obligation du pèlerinage parce que c’était à la Kaaba de faire le Tawaf autour du Saint ? Etc.

Quand on examine la liste des Personnalités d’El Gaada citées et le bref rappel de leurs biographies et parcours, quand bien même il y eut parmi eux  qui ont été séduits par le mysticisme d’Abou Hamid El Ghazali ou d’El Jounaïd Etta’i, à qui peut-on prétendre faire admettre que les mieux caparaçonnés parmi eux, pouvaient soutenir, suivre, écouter, se battre et cautionner tout ce que l’Islam réprouve ? Cependant, nous n’étonnerons personne en rappelant qu’un seul Mhaji, issu de Ouled Sidi El Hachemi de M’Cid, le Cheikh Sidi Ben Saïd a été Cheikh de Tariqa Derkaouïa, selon ce que rapporte le Fqih Si Tayeb El Mhaji dans son autobiographie. Pour l’avoir cité comme haut personnage représentatif de l’une des dix familles Mhaja, Si Tayeb n’avait implicitement aucune forme d’inimitié vis-à-vis de lui ce qui traduit une tolérance qui,  pour le Fqih, était  basée sur des sources solides et crédibles pouvant être juridiquement expliquées. Mais aussi parce qu’il est établi que cette Tariqa a beaucoup évolué dans ses aspects exotériques comme elle ne le fut jamais depuis  sa création jusqu’en 1808. A ceux qui distillent sa  généralisation à l’ensemble des Mhaja et notamment ceux d’El-  Gaada, nous leur disons simplement « هاتوا برهانكم إن كنتم صادقين » (Donnez votre preuve si vous êtes sincères) (Coran, Sourate 2, El Baqara, Verset 111 et Sourate 27, En-Neml, Verset 64). Aussi sommes-nous légitimement amené à vouloir saisir quelles sont leurs motivations exactes et surtout qu’est-ce qui les gêne d’étaler des sources crédibles si tant est qu’ils puissent en disposer surtout après avoir étalé une aisance démesurée pour nous les asséner dans un soupçonneux anonymat? Aux uns et aux autres nous rappelons cette anecdote : A la fin de la première moitié du XXème siècle, des adeptes d’une confrérie, tous Chorafa, se réunirent pour mettre un terme au discours alternant tempérance et vitupération sur leur Zaouïa tenu par un Alem Mhaji d’El Gaada. Ils décident de le battre sur son propre terrain : Le Fiqh dont ils avaient eux-mêmes une excellente maîtrise mais avec les subtilités en moins. Ils firent appel à l’un de ses meilleurs élèves et lui demandèrent d’écrire, sous leur dictée, une question ardue sur le Fiqh sur laquelle ils s’étaient concertés, qu’il devait  présenter à son maître et en obtenir une réponse écrite. Lorsque l’élève tendit la feuille où était  étalé « son problème » au Fqih, celui-ci, après lecture, lui dit : « Mon fils, je reconnais ton écriture. Dis à ceux qui t’en ont fait la dictée que je me tiens à leur entière disposition pour leur répondre et tu leur diras que je n’ai jamais  rien eu contre eux. Notre différent est en Dieu et Lui Seul ». Là réside la source qui commandait son attitude inflexible.

Bibliographie.

  1. Si Tayeb El M’Hadji, أنفس الذخائر وأطيب المآثر في أهم ما اتفق لي في الماضي والحاضر », « Les précieux bienfaits et les mémorables souvenirs de ce que j’ai vécu d’important au passé et au présent », 1ère édition,  Société Algérienne d’Edition et de Papeterie, Oran, 1966.
  2. « Le Maroc avant la colonisation », Mohamed El Mansour, (Edition originale en anglais),            traduction à l’arabe par Mohamed Houbeïda, Editions du « Centre Culturel Arabe », 2006, Beyrouth et Casablanca).
  3. « Chroniques d’Oran, d’Alger, d’Espagne et de France jusqu’à la fin du XIXème siècle »,       tome I. Par Benaouda El Mzari, éditions Dar Gharb El Islami, Beyrouth,  1990, commentaires de Yahya Bouaziz. « La répulsion des dissensions dans les guerres entre les Turcs et Derkaoua », Cheikh Abou Ras. « ردء الشقاوة في الحروب بين الأتراك ودرقاوة » cité dans le même livre.
  4. Mohamed Ben Abdelkader (Mohamed fils aîné de l’Emir Abdelkader) «  تحفة الزائر في تاريخ الجزائر والأمير عبد القادر       (La perle du chercheur en histoire d’Algérie et de l’Emir Abdelkader) (1905). Éditeur : دار اليقظة العربية للتأليف والترجمة والنشر  Maison de l’Eveil Arabe : du Livre, de la Traduction et de l’Edition. Année 1384-1964. Commentaire et annotations de Mamdouh Hakki.
  5. Abou Ras, «كتاب فتح الإله ومنته بالتحدث بفضل ربي ونعمته», (L’épanouissement divin et Sa faveur pour parler de Sa bienfaisance et de Sa grâce), édition SNED (Alger), Bibliothèque Nationale d’Alger.

    6.   (كتاب الإستقصا في أخبار دول المغرب الأقصى  de Ahmed En-Naciri. Tome 7. Pages 20/21).

7. Commandant Derrien, « Les Français à Oran de 1830 à nos jours», 2 tomes, Imprimerie J. Nicot,            Aix 1886.

  1. Autobiographie de l’Emir Abdelkader, Fac similé édité par le professeur Abdelmadjid Méziane, sous l’égide du Ministère de la Culture, Alger, 1983.
  2. Jacques Berque, « L’Intérieur du Maghreb XV-XIXe siècles », Gallimard, Paris, 1978, page 21.
  3. Malek Bennabi, « Colonisabilité», Dar El-Hadhara, Alger, 2003.

                                  * Ingénieur.

- Advertisement -
- Advertisement -

Latest News

Ce que Yasmina Khadra doit à Tahar Ouettar

Reçu, ce 10 avril 2010, de Jonathan Klein, professeur de littérature à Bakersfield, en Californie, ce message où il est question...
- Advertisement -

More Articles Like This

- Advertisement -
error: Content is protected !!