Les exportations hors hydrocarbures ont bondi d’environ 76% à 617 millions de dollars au premier trimestre 2013 en Algérie et pourraient dépasser les 2,5 milliards (mds) de dollars fixés pour cette année par les autorités, selon des sources officielles.
De janvier à mars inclus, les exportations -essentiellement des dérivés d’hydrocarbures et des produits agroalimentaires- ont enregistré 75,78% net de croissance comparé à la même période l’an dernier, ont indiqué les douanes algériennes citées par l’agence APS.
Mais cette « remarquable amélioration » ne constitue que 3,38% du volume global des exportations de l’Algérie, qui restent dominées par les hydrocarbures (96,96%), selon les chiffres provisoires du Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
A ce rythme de croissance des exportations hors hydrocarbures, l’objectif tracé d’atteindre les deux milliards de dollars pourrait être dépassé à la fin de cette année, estime l’APS.
Consciente de son extrême dépendance aux hydrocarbures, l’Algérie tente de diversifier son économie interne et à l’exportation en tablant aussi sur une relance du secteur industriel qui ne représente que 5% du PIB.
La croissance du PIB hors hydrocarbures a évolué à un rythme annuel moyen de 6% entre 2004 et 2013.
Durant cette même période, le PIB global a progressé, en moyenne, de près de 3,5% par an, selon la même source.
Les dépenses budgétaires de l’Algérie ont représenté près de 30% de son PIB sur la période 2000-2006 et 40% du PIB en 2011.
En 2012, le Trésor public a enregistré un déficit de plus de 44 mds de dollars, soit 21% du PIB, un chiffre en hausse par rapport à 2011 mais inférieur au déficit prévisionnel de 55 mds de dollars, selon le ministère des Finances.
Ce déficit a été aggravé par une hausse des dépenses de fonctionnement en 2012, destinées à prendre en charge les augmentations salariales, a précisé la même source.