Ce qui a fait se tromper l’un de nos président qui se demandait pourquoi nous ne pouvions pas faire aussi bien que les Japonais. Il ne savait tout simplement pas que les japonais ont été les « blancs »de leur région.
Plus précisément, le sous développement correspond aux pays qui ont été colonisés et dont les richesses ont été pillées et ont servies à l’accumulation de la richesse du monde, aujourd’hui développé. Indépendants,ils ont été considérés en tant que retardataires et non pas en tant que sources de matières premières et marchés des produits transformés au nord, dans les pays avancés.
Ainsi, le développement est présenté comme un cursus qu’il faut accomplir,pour atteindre à la félicité. Le seul problème est que la solution ne se trouve pas dans la réduction de l’écart, mais dans la structure de l’économie mondiale, basée sur la compétitivité.
Difficile dans ce cas de se hisser au rang de ceux qui ont les moyens d’assurer cette compétitivité. Ce sont eux qui fournissent les machines, les process, les pièces détachées, les méthodes de travail, et les produits semi-finis. Parce qu’ils ont la technologie qu’il faut. Ils peuvent produire mille fois plus, infiniment mieux et cent fois moins cher. Ils sont cent mille fois plus riches et il est inutile de croire qu’il vont attendre que les plus pauvres mettent à niveau la technologie obsolète qu’ils leur ont vendue ou qu’ils déplacent (délocalisent) leurs laboratoires, leur matière grise et leurs industries lourdes. Ils ne le peuvent pas. Ils délocaliseront ce qui vient en bout de chaîne et que les sous développés peuvent faire moins cher, d’ailleurs ils leur arrive de sous-traiter plutôt que de délocaliser.
La boucle est bouclée. Le sous-développement nourrit le développement et lui est nécessaire. Et puis, le marché n’attend pas les traînards. Il en est des entreprises comme des pays. Ne survit que celui qui tire les marrons du feu.
Pour ne rien gâcher, les pays sous-développés sont aussi les pays les moins démocratiques et les pays développés, sont presque tous démocratiques. La carte politique est là pour le confirmer. Alors, les revendications sociales sont plus ou moins violentes et ont plus ou moins d’ampleur selon que le pays soit d’un côté ou de l’autre. On s’attend, de même, plus sûrement à des révolutions ou à des coups d’Etat chez les plus pauvres.
A cause de cela, les plus riches qui sont les plus puissants (il est inutile de le préciser) ont toujours tenté que cela ne dérange pas trop leur échiquier. Ceci du fait que les troubles sont le plus souvent orientés vers un changement en faveur d’une meilleure répartition des richesses. Ce que les puissants considèrent comme une hérésie, eu égard au sacro-saint principe que ce sont la libre entreprise et le libre-échange, seuls, qui doivent déterminer l’accès aux biens. C’est ce qui fait qu’ils tiennent à ce qu’ils soient respectés, quels que soient les circonstances.
