Podranea ricasoliana
(synonymes: Bignonia rosea, Pandorea ricasoliana, Tecoma ricasoliana ou aussi Tecoma mackenii ) de la famille des Bignoniaceaes
Mignonne, mignonne oui mais Celle qu’on appelle souvent la bignone rose en impose. La marquise qui serait destinée à recevoir cette grimpante sud africaine, très luxuriante, de son nom scientifique Podranea ricasoliana, devra avoir les reins solides pour ne pas s’effondrer sous sa masse. En hauteur, elle peut atteindre aisément les 5-6 m. Les anglais ne s’y trompent pas en la surnommant le lierre à trompettes roses : Pink trumpet vine.
Très floribonde, sa floraison s’étale du printemps à l’automne. Venant de l’hémisphère Sud, elle oublie qu’elle n’est plus chez elle, elle se comporte, sur l’hémisphère Nord, en gardant les mêmes rythmes de développement, l’automne chez nous correspondant au printemps de l’hémisphère Sud, alors elle persiste à pavoiser. Ses jolies fleurs doucereusement roses et veinées de rouge se présentent en forme d’entonnoir avec une gorge blanche à jaune pale ; les inflorescences sont ramifiées et groupés en panicules terminales. Elle ne démérite pas son autre nom vernaculaire de liane orchidée.
A Mostaganem, c’est probablement la plante la plus répandue pour trôner sur les façades de villas. La tendresse de sa généreuse floraison nous accompagne, pour nous faire mieux avaler la potion amère de l’hiver pointant le bout de nez qui coule ! Son feuillage qui ne manque d’élégance est d’un vert relativement profond pour ne dire sombre, étant donné sa densité ; il est composé de feuilles à 11 folioles lancéolées à arrondies et finement dentelées.
Plutôt rustique, résiste bien à la sècheresse, elle exprime rapidement son potentiel de croissance impressionnant et peut très vite devenir envahissante si vous négligez de la contenir par une taille drastique.
Abdelouahab Mokhbi