Ne pas jeûner en public ; un signe de modernité ou d’immaturité ?

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Pour un francophile médiatique immature, ne pas faire le jeûne et le proclamer dans des lieux publics est un signe de courage intellectuel, de tolérance et surtout de modernité, d’humanisme et d’universalisme !

Ainsi, mangez Ramadhan en plein public et vos neurones vont devenir ceux d’Ibn Khaldoun ou Da Vinci, car c’est bien cela la modernité ; c’est à dire l’intelligence, la raison, la vision, la sagesse … ?

Désolé pour vous, mais on ne se transmute pas en allemand juste en conduisant une voiture allemande !

On n’a pas plus d’arguments et de raison, juste parce qu’on parle avec le bel usage de la belle langue de Molière dans les médias sociaux: merci à Facebook et à Word Press !!!

Pourquoi ne pas respecter ce pays, ce peuple millénaire et les convictions profondes de la majorité de ses citoyens ? Pourquoi manger en public alors qu’on peut le faire chez soi ?

Pourquoi provoquer gratuitement et sans pudeur des concitoyens dans ce mois sacré pour un milliard d’humains ?

Pourquoi créer du désordre dans nos rues dans un mois sacré de méditation mystique ?

Quel besoin viral d’aller toujours piocher nos poubelles pour en faire des événements nationaux ?

C’est le droit divin de toute personne de jeûner ou de ne pas le faire. Chaque personne est libre de penser et de vivre comme elle veut ! Le problème est juste un problème de pudeur et d’humilité et non pas de croyance !

Quel rapport avec les vrais problèmes des jeunes qu’on doit débattre: éducation, chômage, logement, création d’entreprise, technologies…

Coller ce phénomène de koufars (ne pas jeûner) à la Kabylie n’est pas fortuit. La Kabylie voudrait donner une image de haines des Arabes, de l’Islam, une volonté de scission de l’Algérie, etc. On prépare ainsi la haine et donc les futures guerres civiles et tribales doucement, mais surement à petites doses dans le temps. Ghardai aussi n’est pas loin !

Dire que le non-jeûne est une revendication de la jeunesse kabyle est une insulte aux Kabyles et à nos jeunes kabyles! Chaque année, quelques dizaines de jeunes en manque d’inspiration platonique se rassemblent pour faire ce trouble-fête et attirer les médias surtout francophones. Heureusement que des milliers d’autres jeunes kabyles se rassemblent pour prouver le contraire : et dire : NON ! Ce n’est pas l’image de la Kabylie ! Mais quelles pertes d’énergies dans ce combat puéril de coqs alors que les vrais combats sont ailleurs !

Voilà la perversité de nos médias qui créent des débats populistes de castrés incapables de pondre un événement de génie de tout ce qui est positif dans ce peuple. Est-ce le seul événement à en parler dans l’Algérie profonde ?

Voilà la tragédie et la malédiction des nouveaux médias algériens qui pensent qu’avec un beau site web, une audience de réseautage de Facebook, et de bon sponsors pour la pub, on peut alors pisser sur ce peuple en se donnant l’image de courageux progressiste qui lutte contre l’obscurantisme de notre peuple !

Ainsi, on est obscure, car on fait le jeûne et ils sont illuminés, car ils ne font pas le jeûne ; quelle sublimation Psycho pathétique œdipienne du « complexe de Mohammed » !

Soit, ces médias sont conscients de ce qu’ils font ; du buzz pour attirer de l’audience des jeunes chômeurs en général pour exacerber leurs frustrations, soit ils sont inconscients et donc immatures pour prendre en charge la pensée algérienne.

La technologie permet à l’or comme à la rouille de se faire entendre ! À nous de ne pas suivre ces provocations et de les considérer comme des niaiseries de personnes immatures qui confondent la liberté d’expression et le devoir de penser sagement pour sa communauté ; loin, juste et vite !

Les médias algériens nous condamnent dans des positions de dualisation et de fractures entre deux camps séniles : Ces minables débats entre des islamismes qui n’ont rien à voir avec l’islam et ces laïques qui n’ont rien avoir avec la modernité. On réduit la complexité de la modernité aux diabolisations des uns et aux divinisations des autres !

Les médias ont le devoir de ne pas divertir le peuple dans ces débats de sexe des anges, mais de lui faire prendre conscience des vrais défis qui l’attendent dans ce nouveau millénaire ; ce qui se passe au niveau de l’économie mondiale et des avancées dans les domaines de l’éducation, des sciences et des technologies.

Les médias doivent débattre des vrais enjeux géostratégies de survie de ce peuple et de ces enfants pour le hisser dans la place qu’il mérite : celle des nations modernes !

Jamouli

Voici finalement comment d’autres jeunes ont la chance de vivre leur journées en dehors de nos platitudes :

https://www.youtube.com/watch?t=163&v=P07fJvb8KGU

Jamouli

 

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