En décembre 1960, des manifestations pour l’indépendance de l’Algérie éclatent dans plusieurs villes algériennes et notamment à Alger et ses quartiers populaires.
Ces manifestations avaient été organisées en signe de soutien au FLN et au GPRA pour l’indépendance de l’Algérie. Elles revêtent un caractère de soulèvement populaire contre les forces coloniales que les populations affronteront directement à mains nues. Elles dureront plus d’une semaine et seront durement réprimées.
Ces manifestations démontrent l’attachement des Algériens et Algériennes à l’indépendance nationale et au FLN, au moment où l’Assemblée Générale de l’ONU, a inscrit la question algérienne à son ordre du jour le 20 juillet, pour en délibérer le 19 décembre 1960.
Elles surviennent avec la venue de De Gaulle, Président de la Ve république française alors que l’ONU approuve de nouveau l’autodétermination.
« D’après les chiffres officiels français, le bilan des journées de décembre aurait été de 120 morts et plusieurs centaines de blessés. À s’en tenir aux seules évaluations officielles françaises, plus des neuf dixièmes des cadavres étaient algériens alors même que c’étaient les ultras européens qui défiaient la politique gaullienne », écrit l’historien français Gilbert Meynier.
Ce soulèvement populaire donne une impulsion à la Révolution algérienne dont l’impact médiatique et les réactions diplomatiques ont réussi à faire entamer des négociations officielles entre le GPRA et le gouvernement français, et fausser tous les calculs du général de Gaulle.
Les slogans étaient unifiés autour de la levée du drapeau national, le Front de Libération Nationale, le Gouvernement Provisoire et Vive l’Algérie.
La France entra dans un tourbillon de luttes internes et fut l’objet d’un isolement au niveau international suite à la pression des peuples. De Gaulle est contraint d’envisager des négociations avec le FLN, unique représentant légitime du peuple algérien :
C’était là l’unique espoir de sauver la France d’un effondrement total.
Karim Younes
Construit à partir d’extraits de sources diverses.
