Chicago a une âme.

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Ni la ville des pauvres ni la ville des riches, c’est la ville de tout le monde.
Ni la ville des jeunes ni des vieux, c’est la ville de tout le monde.
Ses citoyens, sont probablement originaires de tout les pays du monde. C’est ce qui, sans doute, fait la force des Etats-unis.

Je me suis toujours laissée porter par le rêve, puis, j’ai malencontreusement abandonné le rêve. Cependant, c’est le rêve qui est venu me trouver…
Croyez en la vie! Elle vous surprendra.

Je me revois dans mon village de petite Kabylie, lorsque je regardais sur notre petit écran en noir et blanc, les films de gangsters: Al Capone dans le décor d’une ville qui m’était étrangère.L’a visitée un jour? C’aurait été comme me dire, un voyage sur la planète Mars, une telle idée ne m’aurait même pas effleurée.

Tchao est notre guide dans le bus de notre voyage organisé. Dès que nous pénétrâmes dans Chicago, cette ville mythique, il nous fit quelques recommandations. Moi, au feeling, je savais déjà que j’aimais cette ville.
Tchao parle un français parfait, un anglais impeccable., il est Chinois. Et à chaque fois, il traduit dans les deux langues. Le bus est plein.Les voyageurs tous venus du Canada, sont de diverses origines: Haïtiens, Colombiens, Libanais, Égyptiens, Coréens, français etc.
– J’ai lu dans le journal, nous dit Tchao, qu’il y a une semaine s’est produite une fusillade. N’allez pas dans des endroits déserts où il y a peu de monde. L’adrénaline commence à monter, c’est palpitant…Puis il ajoute:
-Si on vous tire dessus, mettez-vous à terre, protégez votre tête ou courrez vite en Zigzagant. Moi, quand je suis terrifiée, je reste debout pétrifiée. S’il y a un  » pigeon » sur qui tirer, c’est moi!
Je ne pourrais décrire cette ville avec ses larges avenues , propres et fleuries. Les gratte-ciel sont mélangés avec de vieux édifices, c’est disparate et pourtant c’est harmonieux. La ligne de métro aérienne très ancienne, rouillée par endroits, au lieu d’enlaidir la ville lui donne au contraire une touche d’authenticité. Mon imagination vagabonde. Du regard , j’essaie de percer le mystère qui semble habiter cette grande ville. L’âme d’Al Capone plane-t-elle sur les lieux? C’est mon ressenti. Nous avons fait une ballade le long de la berge du lac Michigan, pas très loin, assis sur une pelouse, des gens écoutent les chanteurs qui se produisent , les yeux fixés sur eux, nous plutôt plus sur la jolie blonde qui danse avec un déhanché,  »je vous dis pas… » Comprenez-nous , ce n’est pas en Algérie qu’un tel spectacle peut s’offrir à nos yeux…Je n’aime pas Ice-cream, sensible au lactose, on se rend chez un Italien , pour un Yogourt glacé, les portions sont énormes. Il est volubile, expansif, jovial, on lui a dit  » nous venons d’Algérie’, c’est comme si on avait dit : Italien, est-ce à cause de la Méditerranée?.. Il nous a offert gratos un café.La ville est traversée par le lac Michigan, on se croirait dans un endroit de Venise. » au moins je l’aurais vue en petit format ». d’une pierre deux coups…Une croisière d’une heure et demie, sur le lac Michigan dans un bateau de plaisance, ( la note aux frais de ma petite fée. Quand elle est née, à peine deux kilos quatre cent grammeS) et dire que certaines femmes pleurent la naissance d’une fille et fêtent durant sept jours la naissance d’un garçon… Moi, je n’ai pas fait comme ça, c’est pour cela qu’elle est devenue ma fée…Du lac Michigan, la vue de Chicago est grandiose. Puis ce fut la tour Willis toute de verre, 525 mètres de hauteur. C’est impressionnant! Je n’ai pas le vertige, je regarde à satiété à travers le verre, la vue imprenable, devant moi. Il y a aussi la visite du plus grand aquarium au monde. Des poissons de différentes espèces dans des endroits reconstitués, d’éléments naturels et nécessaires à leurs survie. Les couleurs extraordinaires avec des tons différents des poissons sont plus beaux que les fleurs, selon mon point de vue. Moi? Je rêve éveillée. Chicago, bonté! Parfois, je ris en moi- même béatement. Je n’y crois pas. Que puis-je vous dire, je vous souhaite un tel voyage pour ceux qui en rêvent.
Avant de regagner l’hôtel, Tchao vérifie si tout le monde est là, dans le bus.Il manque quelqu’un. C’est un Algérien, il es seul. Il fait nuit.Le bus doit démarrer, ce contretemps rend Tchao nerveux.Que lui est-il arrivé? Dans le bus, on se sent tous oppressés. Des coups d’oeil, à travers la vitre, on guette , tout le monde est nerveux, ça se sent. On chuchote, les supputations y vont bon train, on nous regarde d’un air interrogateur, il est Algérien comme nous, quel déveine! Il a fallu que ça tombe sur lui, notre concitoyen. On a l’art de ne pas passer inaperçu… Une demie heure , déjà, qu’on attend. L’anxiété monte pour tout le monde, On est comme une famille dans ce bus. Tchao descend du bus, et le voilà, qui se la rapplique avec notre concitoyen, l’entourant de son bras comme pour l’aider à marcher. Les applaudissement fusent d’un coup, de partout, c’est la fête, il est saint et sauf! On lui donne des accolades, des gens lui disent des mots gentils. On se parle entre nous, on est comme des potaches dissipés dans une classe. Diabétique de type 1 avec insuline. il avait trop marché et avait fait un malaise.Tchao lui a offert une Coca Cola qui l’a vite reboosté. Le lendemain au petit déj, il nous avait dit les larmes aux yeux combien, il a été ému de l’accueil dans le bus. Je suis tombé amoureux de Chicago, a-t-il ajouté. Il était vu comme notre héro, cet homme au grand âge. Une famille de Haïtiens de confession Chrétienne, nous avait avoué
avoir prié pour lui le musulman, en se tenant la main.
Si cette fraternité dans le bus était à l’échelle de la planète, comme ça serait CHOuETTE!!

 

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