« Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leurs conneries, pas leurs différences. ». Anna Gavalda
Plus que jamais, il nous est demandé en tant qu’Algériens de nous réconcilier pour éviter la catastrophe qui nous est programmée, par ces interventions humanitaires, ne s’infiltre par les fissures entre nous-autres. On peut le voir dans la Libye et dans la Syrie. L’intervention se fait au nom de la liberté contre la dictature ! Ils détruisent un pays et ils partent en le laissent en ruines dans des guerres civiles interminables.
La lumière n’est pas encore faite sur les 200.000 morts de la décennie noire en Algérie. Trop d’opacité et ici on ne peut se prononcer que si la vérité se dévoile: une justice et une réconciliation publique! L’opacité crée des coupons. La question n’est plus « qui tue qui » mais qui a « peur de la vérité de qui ».
La Vérité quelque soit-elle est une bonne chose pour ne pas vivre dans un monde de mensonge. Il suffit juste de la confronter et d’assumer ses démons. Pour cela, le peuple algérien a besoin de beaucoup de courage, de miséricorde et du pardon entre nous-autres pour envisager le futur ensemble avec ses défis de développement pour la survie de nos enfants. Nous devons cette réconciliation à nos chouhadas qui sont morts pour l’indépendance et la liberté. Après 132 ans de colonialisme, nous méritons enfin la Liberté !
Ma proposition est un VRAI conseil national de réconciliation comme cela s’est fait en Afrique du Sud. Tant que cette justice publique ne s’est pas faite, le régime algérien ne pourra jamais avoir la confiance totale de sa population. La réconciliation n’est pas de payer une amnésie de la conscience; on peut faire taire les langues, mais jamais la conscience.
Finalement c’est une bonne chose que le FILS n’a pas gagnée en voyant juste son support aux intégristes syriens.
Si des exactions ont été commises, elles peuvent être « justifiées » par les raisons d’État. Il faut avoir le courage de le dire et de demander des excuses au peuple. Les familles de disparus veulent seulement la vérité. Ils ne peuvent pardonner sans vérité, sans demande de pardon et sans dédommagement.
On ne peut acheter leur silence avec de l’argent, ils ne peuvent trahir leurs enfants, frères et maris disparus sans savoir. L’Algérie n’est pas le premier pays ou des guerres civiles se sont faites. On se rappelle les guerres civiles en Espagne, mais il y’ eut réconciliation et l’Espagne est passée de la dictature à la démocratie royale avec le fulgurant développement qu’on a vu.
Nous avons aussi maintenant devant nous des guerres civiles atroces en Irak et en Syrie, mais il n’y a point de salut sans vérité et sans réconciliation. Ils continueront à s’entretuer jusqu’à ce que la raison revienne ! Le peuple est maintenant prêt à pardonner et à comprendre, car on a un seul pays où nous vivons tous ! C’est le temps des braves, car sans cette réconciliation, nos prédateurs vont s’infiltrer pour nous détruire pour un autre centenaire !
Il est demandé au régime algérien de continuer la lutte sans pitié contre l’islamisme wahabi takfiris mais il lui est aussi demandé de libérer sa population de la dictature depuis 1962 en acceptant des élections libres. Il est temps de laisser ce peuple enfin libre, car cela nous a couté trop de perte d’énergie, de temps et de vie humaine ! Une vraie démocratie est le meilleur rempart contre le vrai fléau: l’intégrisme wahabi qui est le vrai cancer des temps modernes.
La réconciliation passe par la parole, le pardon et le partage de projets futurs pour notre survie !
Jamouli