Problèmes en Libye et en Algérie – SNC-Lavalin encaisse des pertes

à lire


Photo : Jacques Nadeau – Le Devoir Le géant montréalais de l’ingénierie s’est retrouvé dans l’eau chaude en Afrique du Nord, faisant l’objet de soupçons de corruption.

Les projets libyens et algériens ont plombé les résultats de SNC-Lavalin, qui a enregistré une perte nette de 37,3 millions au deuxième trimestre. La valeur de l’action de l’entreprise a d’ailleurs fondu de 6 % à la Bourse de Toronto vendredi, pour clôturer à 40,38 $, en baisse de 2,62 $.

« En raison des récents événements imprévus, liés à un contexte politique imprévisible qui évolue rapidement en Algérie et en Libye, nous avons encaissé des pertes d’exploitation combinées d’environ 120 millions dans les secteurs du pétrole, du gaz, des infrastructures et de l’environnement », a expliqué vendredi le président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Robert Card, lors d’une conférence téléphonique.

Le géant montréalais de l’ingénierie s’est retrouvé dans l’eau chaude en Afrique du Nord, faisant l’objet de soupçons de corruption.

Le siège social algérien de SNC-Lavalin a été visé par une perquisition le 27 mai dernier. Les médias algériens ont rapporté que la police enquêtait sur un contrat de 825 millions remporté par SNC-Lavalin en 2005 pour construire la centrale énergétique de Hadjret Ennous, près d’Alger.

SNC-Lavalin a par ailleurs reconnu, en novembre 2012, qu’elle avait fait des paiements pendant plus d’une décennie à des agents commerciaux pour des projets en Libye.

Même si la situation qui prévaut actuellement force l’entreprise à revoir à la baisse ses perspectives pour 2013, ses dirigeants se montrent cependant optimistes pour la suite des choses. Ils ont soutenu vendredi que les négociations se poursuivaient avec un client algérien et que leur relation avec le nouveau gouvernement libyen était « assez bonne ».

 

Aucun contrôle

Reste que l’entreprise ne peut assurer ses actionnaires que les mauvaises surprises sont terminées – l’instabilité du contexte politique dans les deux pays nord-africains demeure une variable importante à considérer dans l’équation.

« La situation politique évolue dans les deux environnements, alors il est très difficile pour nous de dire [si les résultats s’amélioreront] », a reconnu M. Card, assurant que SNC-Lavalin contrôle tout ce qu’elle est en mesure de contrôler.

« Mais je ne peux m’asseoir ici et vous promettre qu’il n’y aura plus de vagues à partir de maintenant. Nous avons beaucoup de choses qui fonctionnent bien, mais aussi d’autres qui sont moins reluisantes », a-t-il affirmé. SNC-Lavalin a indiqué vendredi que la perte aurait été plus importante s’il n’y avait pas eu ses revenus de placement.

Sans le résultat net de 67 millions provenant des investissements dans les concessions d’infrastructure (ICI), somme qui représente plus du double des 30,5 millions d’il y a un an, SNC-Lavalin aurait encaissé une perte nette de 104,7 millions. Le résultat net des ICI a augmenté en raison d’un dividende plus élevé tiré de la participation de SNC-Lavalin dans l’autoroute 407, près de Toronto, d’un résultat net plus élevé provenant du système de distribution d’électricité AltaLink, en Alberta, ainsi que d’un résultat net plus élevé provenant de la centrale thermique Shariket Kahraba Hadjret En Nouss, en Algérie.

Même en tenant compte des ICI, la perte nette a été de 25 ¢ par action au deuxième trimestre.

Retournement

Il s’agit d’un important retournement de situation par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, qui avait donné lieu à un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 31,7 millions, ou 21 ¢ par action. Les produits de l’entreprise se sont élevés à 1,94 milliard au cours de la période de trois mois terminée le 30 juin, en hausse par rapport à ceux de 1,9 milliard du trimestre équivalent il y a un an.

Au total pour le premier semestre terminé le 30 juin 2013, SNC-Lavalin a affiché un bénéfice net de 15,9 millions, ou 11 ¢ par action, comparativement à 98 millions, ou 65 ¢ par action, pour la période correspondante de 2012. Mais en excluant les investissements dans les concessions d’infrastructure, la perte nette s’est chiffrée à 86,1 millions au premier semestre, comparativement à un bénéfice net de 42,4 millions pour la période correspondante de 2012. Le résultat net de SNC provenant des ICI s’est établi à 102 millions, comparativement à 55,6 millions.

Le carnet de commandes totalisait 9,7 milliards à la fin du mois de juin, contre 10,1 milliards à la fin de décembre 2012.

SNC-Lavalin prévoit maintenant que son résultat net pour l’exercice 2013 atteindra entre 220 et 235 millions, en baisse comparativement à celui de 309,1 millions de 2012.

Par ailleurs, le conseil d’administration a déclaré un dividende en espèces de 23 ¢ par action, payable le 30 août aux actionnaires inscrits le 16 août.

Source

- Advertisement -
- Advertisement -

Dernières Nouvelles

Yahya Al-Sinwar’s Will. My will to you starts here, from that child who threw the first stone at the occupier

I am Yahya, the son of a refugee who turned exile into a temporary homeland, and turned a dream into an eternal battle. As...

Ari Shavit, Haaretz: Israel takes its last breath

By Ari Shavit, Haaretz 8 October 2024 Under this headline, the Hebrew newspaper “Haaretz” was published with an article by the famous Zionist writer Ari Shavit,...
- Advertisement -

More Articles Like This

- Advertisement -